Exactement une semaine après l’anniversaire de la fermeture de la dernière mine de fer au Luxembourg, on fête chaque année le « Bärbelendag ». Le 4 décembre, une vieille tradition est célébrée.

Lors de ses recherches historiques, Denis Klein, membre du conseil d’administration du « Musée National des Mines de Fer » à Rumelange, a tenté de déterminer à partir de quand la fête de la Sainte-Barbe commençait à être célébrée. Il a trouvé les premiers articles de presse à ce sujet datant des années 1890.

La fête a été célébrée selon le même schéma depuis le début, bien qu’elle n’ait longtemps pas été un jour férié payé pour les mineurs. Ce n’est qu’à partir de la fin des années 1920, mais surtout après 1950, que le jour férié a été officiellement reconnu par les employeurs et organisé par eux.

Des fêtes semblables un peu partout

Cela n’a toutefois rien changé au déroulement des festivités en l’honneur de Sainte Barbe, poursuit l’historien Klein. Celles-ci consistaient toujours en un défilé au cours duquel une statue de sainte Barbe était portée à travers le village. Il n’est plus possible de savoir si ces statues ont existé dès le début dans les mines. Mais ce qui est sûr, c’est qu’à partir des années 1950, chaque mine abritait une telle statue. Ce sont précisément ces statues qui étaient portées en procession dans les villages miniers le 4 décembre. Ces processions étaient accompagnées de coups de feu. Des articles de presse laissent même entendre que ces pétards pouvaient parfois être entendus jusqu’à Luxembourg-Ville.

Chapelle de la Sainte Barbe sur le site du Ellergronn – © PRO-SUD / Yann Logelin

Les processions se terminaient généralement par un banquet suivi d’une fête. Il n’était pas rare que ces fêtes aient duré jusqu’au petit matin du 5 décembre. On peut donc supposer, selon Denis Klein, que le lendemain de la fête de la Sainte-Barbe n’était pas le jour le plus productif dans les mines luxembourgeoises.

Tradition vivante

Mais ce qui est sûr, c’est que la tradition de célébrer la Sainte-Barbe a survécu à la fin de l’exploitation minière luxembourgeoise. Même s’il n’y a plus guère de mineurs, la fête en l’honneur de la patronne des mineurs est encore célébrée en grand. C’est le cas, entre autres, à Rumelange et Lasauvage.